Tous les systèmes de climatisation réversible ne se valent pas. Les performances, les consommations énergétiques ou encore les niveaux sonores peuvent beaucoup varier selon les modèles. D’où l’intérêt de scruter les étiquettes.
L’étiquette énergie
La qualité avant tout. Au moment d’acheter votre climatisation réversible, regardez les étiquettes à la loupe. Un certain nombre de normes et de critères vous aiguillent dans votre sélection. Objectif : dénicher un équipement performant et économe, sans mauvaise surprise.
Les fabricants doivent indiquer sur les climatiseurs domestiques la consommation énergétique de leurs produits, suite à la directive européenne 2002/31/CE, entrée en vigueur en 2004. Cet affichage se fait sous la forme de l’étiquette énergie, comme pour les ampoules, les réfrigérateurs ou les fours.
Le haut de l’écriteau comporte les références de l’appareil, comme le modèle et le fabricant. La deuxième partie se consacre à la classe énergétique du climatiseur, sous forme de flèches de couleur. Les équipements les plus économes relèvent de la catégorie A. Les moins économes, de la catégorie G. Un logo écologique peut également être apposé.
Viennent ensuite des renseignements sur la consommation, le rendement et la puissance de l’appareil. L’étiquette mentionne ainsi la consommation annuelle en mode refroidissement, la puissance frigorifique et en mode chauffage, le niveau de rendement énergétique ou encore le type de fonctionnement.
Le bas de la fiche concerne le niveau sonore, exprimé en décibels.
Des performances certifiées pour les climatisations
L’étiquetage des climatiseurs réversibles doit mentionner deux coefficients, garants des bonnes performances de l’appareil.
L’efficacité énergétique en mode réfrigération (EER) concerne le rapport entre la consommation de votre équipement et la fraîcheur produite. Les meilleurs climatiseurs affichent des EER supérieurs à 3,2. Autrement dit, ils restituent 3,2 fois plus d’énergie qu’ils n’en utilisent. Un bon point en terme de rentabilité.
De la même façon, le coefficient de performance (COP) mesure l’efficience en mode chauffage. Les systèmes les plus performants dépassent la barre des 3,6.
Des labels et certifications peuvent également vous aider à bien choisir un climatiseur et à garantir les données du constructeur : NF, Promotelec ou Eurovent par exemple.
La réglementation thermique pour la climatisation
Suite aux Accords de Rio et de Kyoto, la France s’est engagée à réduire la consommation énergétique des bâtiments. De cette volonté est née la réglementation thermique 2005 (RT 2005). Elle impose des conditions à respecter pour les immeubles neufs, construits depuis 2006. Des conditions qui impactent directement la climatisation.
Ainsi, selon la RT 2005, « la consommation globale d’énergie du bâtiment pour les postes de chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, auxiliaires (…) doit être inférieure à la consommation de référence de ce bâtiment ». En clair, « un bâtiment climatisé n’aura pas le droit de consommer plus qu’un bâtiment identique non climatisé ».
Veillez donc à ce que votre équipement respecte cette réglementation, en attendant la nouvelle mouture prévue pour 2012.
Une inspection obligatoire pour toute climatisation
Après l’achat, place au contrôle. Un décret de mars 2010 rend désormais obligatoire l’inspection des systèmes de climatisation d’une puissance frigorifique supérieure à 12 kilowatts.
A l’initiative du propriétaire, la vérification s’effectue au moins une fois tous les cinq ans pour les équipements déjà en place. En cas de nouvel achat ou de remplacement, le premier contrôle intervient avant la fin de l’année civile.
La personne chargée de l’inspection doit bénéficier d’une certification d’un organisme accrédité. Pour éviter les soucis d’objectivité, il ne doit pas s’agir de la personne qui a installé votre climatiseur réversible ou qui s’occupe de sa maintenance. Vous devez recevoir, dans un délai d’un mois, un rapport d’inspection. Conservez-le dix ans.